Phyto et médicaments

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Je ne vais pas vous parler aujourd’hui des plantes qui soignent et ne font que du bien mais soulever un problème.

D’où viennent les médicaments (produits chimiques) ?

Tout commence dans la nature.

Au départ, il y a un botaniste qui part se perdre dans la nature, seul ou accompagné d’un guide (en général un druide, une sorcière, un chamane,… en un mot quelqu’un qui n’a pas perdu la connaissance des plantes médicinales.

Ensuite, le cueilleur ramène la plante trouvée dans un laboratoire.

Le laboratoire analyse la composition de la plante au niveau moléculaire.

Le laboratoire isole les molécules qui l’intéressent pour traiter telle ou telle problématique (abandonnant le totum alors que souvent c’est lui qui permet une guérison douce et respectueuse de la nature du corps).

Le laboratoire essaie d’imiter au plus près la composition de la plante en la reproduisant avec des produits chimiques.

Pourquoi cette explication ?

Pour vous aider à vous souvenir que la composition d’une plante relève de la chimie. Son utilisation peut donc être dangereuse selon la plante, la quantité utilisée mais aussi les interactions qu’elle peut avoir avec d’autres plantes ou avec des produits issus de la chimie (= les médicaments).

Quelles sont les plantes à éviter quand on utilise des médicaments ?

1. Le millepertuis.

Une des plantes les plus communément utilisées en France depuis des temps immémoriaux. Le millepertuis est réputé soulager les états dépressifs et l’anxiété en interne, les brûlures et coups de soleil en externe.

Utilisé en tisane, il va stimuler la production de sérotonine, un neurotransmetteur, pallier la carence en sérotonine et améliorer visiblement les symptômes (les symptômes seulement, une thérapie psy ou des séances de sophrologie peuvent traiter les causes et soulager l’individu).

Si on utilise déjà des antidépresseurs sous forme de médicaments chimiques, il ne faut pas prendre en plus de millepertuis  car cela pourrait entraîner des effets secondaires graves, dont une accumulation de sérotonine dans le cerveau.

Si on veut vraiment se complémenter, alors il sera judicieux de se tourner vers les huiles de poissons, les omega 3 aidant à corriger les troubles de l’humeur.

2. La grande camomille.

Une seconde plante qui faisait partie de la pharmacopée de nos grands-mères. Elle est encore couramment utilisée en tisanes pour soulager la migraine et les douleurs rhumatismales.

Cependant, cette plante peut également ralentir la coagulation, ce qui peut s’avérer très dangereux si on prend déjà des anticoagulants (risque d’hémorragies).

Il est possible de la remplacer par des inhalations de romarin (une poignée par litre d’eau).

A noter que la grande camomille fait partie de la famille des astéracées avec les risques allergiques que cela peut comporter.

3. La réglisse.

Elle aussi est utilisée depuis fort longtemps. Elle permet de soulager les douleurs gastriques.

Si on utilise déjà un traitement chimique pour pallier à des soucis d’hypertension artérielle (d’autant plus si le traitement comprend un diurétique), gare à la chute vertigineuse du taux de potassium. Pas grave ? Ben si ! Le potassium est indispensable à la contraction de nos muscles… Faut-il rappeler ici que le cœur est un muscle ?

Donc si on utilise un traitement contre l’hypertension, on privilégie des tisanes de gingembre frais (une cuillère à café fraichement râpée par tasse d’eau bouillante) pour soulager ses brûlures d’estomac.

4. Le curcuma.

Un petit nouveau dans notre pharmacopée qui a le vent en poupe tant on lui prête de vertus. Il permet notamment de soulager les douleurs liées à l’arthrite, aux rhumatismes, booste le cerveau, lutte contre le cancer du côlon, est un super antioxydant…

Ce qu’on ignore la plupart du temps, c’est qu’il fluidifie le sang. Donc si on utilise un traitement anticoagulant comme la warfarine ou la vitamine K, on ne prend surtout pas de curcuma. IL augmenterait les risques de saignements et d’hémorragies.

En cas de douleurs arthritiques, on privilégiera des jus riches en antioxydants comme le raisin noir, la grenade, la betterave ou l’ortie.

Vous l’avez compris, utiliser des plantes pour se soulager n’est pas sans risque. Là non plus, pas d’automédication. En cas de besoin, rapprochez-vous d’un professionnel (naturopathe, herboriste, phytothérapeute) qui saura vous renseigner sans que vous ne vous mettiez en danger.

Prenez soin de vous et portez-vous bien !

VéroV

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